L'expérience Place aux Jeunes Terre-Neuve-et-Labrador vue par le participant Troy Chaisson
20/05/2010 11:41
En novembre 2008, le Réseau de développement et d’employabilité de Terre-Neuve-et-Labrador (RDÉE-TNL) lançait officiellement l’initiative Place aux jeunes Terre-Neuve-et-Labrador (PAJTNL). Le but de ce projet est de sensibiliser et d’encourager des jeunes, surtout les francophones, à s’installer sur la Péninsule de Port-au-Port. L’essentiel est d’attirer et de faire revenir les jeunes originaires de la Péninsule de Port-au-Port et aussi d’inviter les jeunes de l’extérieur à découvrir la belle région ainsi que les opportunités économiques qui s’y trouvent. Le projet s’adresse à deux types de clientèle : les jeunes de 14 à 17 ans (PAJ-Ados) et les jeunes de 18 à 35 ans.
Selon Marc Cormier, l’agent de développement économique communautaire-secteur jeunesse de RDÉE-TNL, ce projet s’inscrit parfaitement dans la stratégie du gouvernement provincial qui a pour but de recruter et de retenir les jeunes dans la province. « Ces jeunes ont la chance de venir et de rencontrer des employeurs potentiels, de participer aux activités, de découvrir ou de redécouvrir la région, le beau paysage, la vie sociale et les gens de la communauté. » PAJTNL paie leurs déplacements, l’hébergement, les repas et les activités. Après ce séjour exploratoire, les jeunes retournent aux études ou au travail et s’ils sont intéressés pour s’établir dans la région, PAJTNL leur offre du soutien individuel et fournit de nombreuses informations supplémentaires pour prendre la décision finale : revenir ou non.
Une première activité intitulée « Les journées de Place aux Jeunes TNL » eut lieu au mois d’août 2009. Les 5 et 6 mars 2010, une seconde activité était programmée. Le RDÉE TNL a lancé l’invitation aux jeunes Terre-neuviens ayant quitté la région de Port-au-Port de revenir, toutes dépenses payées, découvrir à nouveau le charme de la belle péninsule.
Troy Chaisson, originaire de la région, diplômé de l’École Sainte-Anne et élève à l’Université de Moncton au Nouveau-Brunswick, a accepté cette invitation. Il a eu la chance de rencontrer ses anciens amis, de participer aux activités de la communauté comme le carnaval d’hiver à Cap Saint-Georges, de suivre une formation de création de page Web, de participer à un dîner d’échanges avec des enseignants et de faire une tournée de la péninsule pour voir ce qui a changé depuis les cinq dernières années. « Ce programme est très bien structuré et organisé », commentait l’étudiant en baccalauréat d’éducation physique avec une mineure en histoire. « À mon avis, de plus en plus de jeunes vont bénéficier de ce programme. De revenir ou même de venir pour la première fois, de voir la communauté francophone, de savoir qu’on peut vivre à Terre-Neuve-et-Labrador en français et que les écoles sont bien équipées et encadrées, ça motive les gens pour venir s’y installer. »
Troy aura fini ses études universitaires l’année prochaine et sera prêt à enseigner en septembre 2011. Cette visite lui a ouvert les yeux quant aux possibilités d’emplois dans sa communauté natale. « J’ai beaucoup apprécié le dîner échange avec Mark Cormier, directeur de l’école Notre Dame-du-Cap et Marcella Cormier, enseignante de l’École Sainte-Anne. On a jasé de comment fonctionne l’école, le Conseil scolaire francophone provincial, le côté administratif et éducationnel, la solidarité de la communauté, etc. C’est toujours une de mes option de revenir vivre et travailler dans la péninsule de Port-au-Port. C’est grâce à l’encadrement de mon école et de ma communauté que je me sentais capable de réussir à l’université. J’aimerais maintenant redonner à ma communauté et à mon école tout ce qu’elles m’ont apporté. »
Est-ce qu’il a l’intention de revenir ? « J’aimerais bien un jour... Le gros défi sera de trouver un emploi pour ma fiancée, car elle est nutritionniste et les opportunités d’emploi pour elle sur la péninsule ou à Stephenville sont limitées. Mais on ne sait jamais! », conclue le Franco-Terre-Neuvien d’origine.
Source: Le Gaboteur
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